J-L Borloo a fait l'éloge ce matin de l'Europe qui a réussi à sortir le monde de la crise économique et sociale grâce au plan de sauvetage de dimanche, tout ça sous la présidence de Sarkozy, autant dire que c'est lui qui a sauvé le monde, comme il avait sauvé les enfants de la maternelle de Neuilly (la comparaison a été faite, mais pas par Borloo, quand même!).
C'est d'autant plus méritoire que les Américains pourtant à l'origine de la crise (c'est toujours Borloo qui le dit), avec leur plan paulson n'étaient pas parvenus à sauver les marchés.
Bon comme d'habitude il a la vision aussi courte que son idole le Borloo, d'abord il n'est pas dit que la crise des marchés n'allait pas au contraire susciter un regain d'intérêt pour l'économie réelle et donc l'assainir et donc entrainer des répercussions sociales positives.
D'autre part les économistes ont quand même assez bien expliqué que si la politique américaine avait été hésitante et avait notamment laisser couler lemhan brothers (banque purement d'affaires), c'est qu'elle ne voulait pas faire passer comme message : "Financiers allez y! déconnez tant que vous voudrez, on épongera".
Ce message, l'Europe sous la présidence de Sarkozy, du coup, est en train de le faire passer (et le message passe d'ailleurs très bien si on voit la hausse des bourses mondiales depuis son annonce).
Je pense que pour bien illustrer le côté grotesque, Sarkozy devrait poser avec une valise de billets sous le bras pour montrer ce qu'il a réussi à sauver de la crise financière.
